Au mois de décembre 2011, GRE CITY LOCAL NEWS consacrait un article à Hervé et Kévin qui envisagent de se pacser au printemps à la mairie de Grenoble.
Dans ce même numéro du journal, un élu de la ville, Pascal GARCIA , explique le pourquoi du comment (« liberté, égalité, fraternité » ; « la mairie est la maison de tous les grenoblois » ; « le fait que je sois homosexuel n’a rien à voir », etc.).
Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur le pacs en mairie, une simple recherche sur internet permet de découvrir un site spécialement consacré à la célébration des pacs dans les mairies : « pacs en mairie ».
Avant de poursuivre la rédaction de cet article, l’équipe d’ALU ne peut que souhaiter à Hervé et Kévin, d’autant que c’est la période des vœux, tout le bonheur du monde. L’équipe d’ALU tient également à préciser qu’elle est forcément « pour le mariage homosexuel » au sens où notre webzine est nécessairement pour la liberté de chacun mais aussi l’égalité, la fraternité, l’humour et bien d’autres choses (…).
Sachant que les PACS entre personnes du même sexe représentent environ 12 % des PACS (cf. article Wikipédia), l’équipe d’ALU souhaite tout de même beaucoup de courage aux élus municipaux qui vont devoir aussi célébrer les pacs des personnes du même sexe, étant donné que le pacs dans les tribunaux reste a priori peu glamour. Au-delà du fait que l’on croise dans la salle d’attente du tribunal des repris de justesse (comme disait Coluche) ou des chauffards, il faut dire que les tribunaux, avant le PACS, s’occupaient davantage des séparations que des unions. Dur, dur donc pour les futurs pacsés d’être assis non loin du futur couple de divorcés. Encore que, cela peut leur permettre de réfléchir … et c’est bien d’ailleurs là où je veux en venir, soyez patients.
Le jour où la bataille juridique du mariage homosexuel sera réglée en France, voire même avant, il restera la question du mariage homosexuel à l’église. On peut donc d’ores et déjà imaginer un site qui rassemble les personnes pour le pacs à l’église (à la mosquée ou au sein de tout autre lieu de culte).
En effet, si le « décor de la Mairie » est plus sympa que le « décor du tribunal », qu’ils soient du même sexe ou pas, les pacsés peuvent légitimement lorgner aussi sur le « décor du lieu de culte », sans oublier évidemment toute sa dimension symbolique et/ou religieuse. Concernant ce sujet là, d’autres pays sont en avance sur nous. Faut-il donc espérer plus de religieux dissidents, susceptibles de célébrer un pacs dans un lieu de culte ? Ou plus de lieux de culte désaffectés pouvant servir de décor et de consolation aux jeunes pacsés ?
Du coup, j’en reviens à l’interview d’Hervé et Kévin. Celles et ceux qui l’auront lu attentivement auront remarqué le commentaire d’un des internaute. Cet dernier semble en effet un peu agacé que la démarche d’Hervé et Kévin ne soit pas une démarche militante. S’ils veulent se pacser à la Mairie, ce serait effet davantage a priori pour partager leur bonheur avec leurs proches, c'est-à-dire organiser une cérémonie « digne de ce nom », et non pas vraiment pour faire un pas de plus vers le mariage gay ?
Et oui, à l’heure où certains hétérosexuels prônent les vertus de l’échangisme pendant que d’autres inventent le concept du « sexfriend », certains homosexuels, hommes ou femmes, rêvent de rentrer « dans la norme ». Rien d’extraordinaire à tout cela, me direz-vous ? Rien de mal non plus ? Vous avez sans doute raison.
Sinon, vous, lecteurs d’ALU, vous pensez quoi de l’amour ? Pour les casserolles accrochées à la voiture, la jarretelle et les grains de riz ? Ou pour les deux prénoms gravés sur un arbre ?
