Issu d’une famille pour qui seuls les chanteurs et chanteuses à texte avaient droit de citer, j’ai écouté en boucle durant mon enfance Brel, Brassens, Barbara, Ferré (…). Sans doute inconsciemment, j’ai moi-même considéré par la suite que la seule vraie musique était la musique anglo-saxonne, plus exactement la musique pop, le rock et tous leurs dérivés.
Du coup, si on m’avait dit que, quelques décennies plus tard, je tomberai sous le charme d’un album piano-voix réalisé par un jeune chanteur à texte Québecois, j’aurais bien rigolé.
Voilà donc l’heure venue pour moi de faire mon mea-culpa.
Pierre Lapointe a réussi une mission qui me paraissait impossible.
On ne sait pas trop si c’est la voix et le piano qui sont au service du texte ou l’inverse. Ce qui est certain, c’est qu’il y a de la musicalité au niveau du texte et des intonations de voix bouleversantes.
Sur l’album « Paris tristesse », « je déteste ma vie » et « nu devant moi » illustrent parfaitement l’émotion qui peut se dégager des chansons de Pierre Lapointe.
Lorsque j’ai découvert l’existence ce chanteur, je ne savais rien de sa vie privée et j’étais bien décidé à acheter l’album du fait du talent de l’artiste. C’est en faisant quelques recherches sur Internet que j’ai réalisé que ce chanteur qui avait su me réconcilier avec la chanson à texte écrivaient des chansons dans lesquelles j’allais pouvoir me projeter.
C'est bien quelques fois d'écouter une fois une chanson d'amour que l'on peut vraiment s'approprier.
